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De nombreux critères influent sur le prix d’un chiot. Il n’est pas toujours simple de comprendre comment se justifie les écarts de prix entre certains chiots.
Voici quelques clés pour comprendre le prix des chiots en France.
Si, toutes races confondues, une chienne (appelée lice dans un élevage canin) aura 5 chiots par portée, la différence entre chaque race est très importante.
Ainsi s’il n’est pas rare d’avoir des portées de Golden Retriever de 8 chiots ou plus, ce n’est jamais le cas pour le Coton de Tuléar par exemple. D’une façon générale, les races de grande taille seront plus prolifiques que les chiens de petite taille. Il n’est d’ailleurs pas rare que les chiens les plus petits (dits « toy ») n’aient qu’un chiot par portée.
Or, plus vous avez de chiots viables dans une portée, plus il facile d’amortir vos frais d’élevage sur le nombre de chiots que vous pourrez vendre. Les races prolifiques ont donc naturellement tendance à afficher des prix d’achat moins chers.
La prolificité d’une race doit aussi prendre en compte les difficultés de mise bas de cette race. Certaines races sont connues pour les difficultés de mise bas comme le bichon maltais ou le bouledogue anglais.
Plus souvent que pour d’autres races, il peut être nécessaire de faire intervenir un vétérinaire (pour une césarienne par exemple), ce qui engendre des frais qui se répercutent sur le prix de vente des chiots.
Si les chiens de grandes tailles ont tendance à bénéficier d’une prolificité importante pouvant permettre des prix de chiots plus bas, la grande taille de ces races de chien peut avoir l’effet inverse, à savoir impacter à la hausse le coût des chiots.
Le premier poste de dépense impacté par la taille est l’alimentation. Si le coût d’alimentation journalier d’un chihuahua peut être estimé à 0,50 € (env. 180 €/an), celui du bouvier bernois avoisinera les 2,50 €/jour (env. 910 €/an).
Multiplié par le nombre de reproducteurs détenus par l’éleveur, l’impact sur le coût peut être très important. La taille de la race peut aussi influer sur les frais vétérinaires d’entretien (vaccins, anti-parasitaires) car les doses sont souvent liées au poids de l’animal. Or une dose plus importante est souvent synonyme de coût plus important.
De même les logements des reproducteurs seront souvent plus spacieux (et donc plus coûteux à construire) pour les races de grande taille (même si les obligations réglementaires en la matière sont identiques quelle que soit la race).
D’un autre côté les chiots de race de petite taille nécessiteront une surveillance accrue en maternité (parfois couveuse) et nurserie nécessitant une installation parfois plus coûteuse en terme d’isolation/chauffage et une présence plus marquée (temps passé).
Plus l’élevage sera grand plus il sera possible d’amortir (répartir/étaler) les frais de structure sur un nombre important de chiots. Ce constat doit toutefois être « tempéré » par les exigences réglementaires qui vont croissantes avec les élevages de taille importante.
Ainsi au-delà d’un certain nombre de reproducteurs détenus, l’élevage sera considéré comme installation classée pour la protection de l’environnement avec des effets de seuil non négligeable en terme d’obligations réglementaires, et donc de coût de mise et de maintien aux normes. Logiquement ces coûts se répercuteront sur le prix de l’animal.
De même au-delà d’une portée produite par an, l’éleveur aura l’obligation de justifier de sa capacité par le biais d’une formation sanctionnée par un examen permettant la délivrance d’une attestation de connaissances. Cette formation n’est pas gratuite, d’autant qu’elle doit être renouvelée tous les 10 ans. Ainsi un éleveur professionnel vivant de ce métier aura beaucoup plus de frais (impactant donc le prix de vente de ses chiots) qu’un particulier ne réalisant qu’une portée par an.
Hors masse salariale, les 5 principaux postes externes de dépense d’un éleveur professionnel sont :
Si la masse salariale est un poste important, il convient de relativiser. Le gain net par chiot d’un éleveur professionnel s’établit à en moyenne 185 € par chiot vendu*. Au regard du travail fourni et des contraintes (24/7), cela ne semble pas abusif ou exagéré. Contrairement à ce qu’affirment régulièrement les réseaux sociaux, la qualité d’un élevage n’est pas liée à sa taille.
* Calcul moyen pour un élevage professionnel LOF comptant une quarantaine de reproducteurs. Voir visuel ci-joint.L’existence d’un pedigree (race ou apparence) va jouer de façon marginale sur les coûts directs de chaque chiot : la déclaration de saillie ou la déclaration de naissance auprès de la Centrale Canine ne coûtant que quelques dizaines d’euros.
Par contre, l’impact sur les coûts indirects peut être significatif et faire s’envoler le prix d’un chiot. En effet, d’une part, le prix d’acquisition d’un reproducteur de race est souvent sensiblement plus important qu’un chien d’apparence, tout comme l’achat d’une saillie (en fonction de la cotation de l’étalon).
D’autre part, les règles de mise en reproduction des chiens de race sont beaucoup plus encadrées que pour les chiens de type de race.
Ainsi, les éleveurs de chiens de race (LOF) doivent respecter un âge minimum et maximum pour les saillies des femelles ainsi qu’un nombre maximum de portées par période. Ces règles qui visent à mieux respecter le bien être de l’animal ont pour conséquence de limiter le nombre de portées d’une lice au cours de sa vie. Il sera donc moins facile d’amortir le prix d’acquisition d’une chienne LOF que d’une chienne d’apparence de race.
De même, la tendance pour les chiens de race est au renforcement des tests génétiques que cela soit pour s’assurer de la filiation ou de l’absence de tares génétiques (tests prédictifs de santé). Les tests ADN n’étant pas gratuits, leur utilisation a un impact sur le prix de vente des chiots.
Les éleveurs reconnus qui proposent des lignées prestigieuses ont souvent des prix à l’avenant. Un descendant de parents champions homologués et affichant une cotation importante sera bien plus cher qu’un chiot de parents « lambdas » non reconnus.
Au-delà des frais liés aux expositions canines (temps passé, déplacements, frais d’inscription, etc…) qui peuvent expliquer ce surcoût, le prix d’un telle « graine de champion » (désigné comme tel sur notre site chiot-et-chaton.fr) s’explique par la « qualité » du chiot dans sa capacité à incarner au mieux le standard de la race.
Pour autant, certains chiots de parents « lambdas » peuvent être aussi d’excellente « qualité » mais simplement l’éleveur aura fait le choix de ne pas concourir aux expositions canines. Toutefois pour « dénicher » ce type de perle rare (« champion non découvert ou reconnu à pas cher » !), il faut avoir d’excellentes connaissances sur la race pour jauger tout à la fois de la qualité des parents et du chiot. Exercice très incertain réservé aux professionnels (juges, éleveurs) ou aux passionnés ayant une très forte culture cynophile, d’autant qu’il n’est jamais acquis de savoir comment un chiot évoluera (quelles que soient ses origines) du fait du caractère soit dominant (visible), soit récessif (invisible) de son bagage héréditaire.
Le prix d’un chiot varie aussi en fonction de critères non liés aux coûts d’élevage, comme l’offre et la demande, la popularité d’une race, l’âge et le sexe du chiot.
Comme tout marché, plus la demande est forte et l’offre faible, plus les prix auront tendance à s’envoler. Cela s’est vérifié pendant la crise sanitaire lié au COVID où a pu être constaté une véritable envolée du prix des chiots en France.
Concourant à ce déséquilibre de l’offre et de la demande, les effets de mode ne sauraient être ignorés. Si certaines races semblent indémodables, d’autres sont clairement sous le feu des projecteurs pendant quelques années puis retournent vers une certaine confidentialité.
Une race populaire a toute les chances d’avoir un prix moyen supérieur aux autres races de chiens, tout du moins au début de son cycle de popularité. En effet, une forte popularité durable aura pour effet d’inciter les éleveurs à élever cette race pour répondre à la demande croissante sur cette race de chien. Cela peut même conduire jusqu’à un point de bascule, où l’offre rattrape la demande, la dépasse au point de refaire chuter les prix (l’offre devenant supérieure à la demande).
La confidentialité d’une race peut aussi expliquer un prix de vente. Certaines races ne sont élevées que par un seul élevage en France. La rareté a aussi un prix (si la race est néanmoins suffisamment connue pour être un peu demandée).
Un chiot « vieillissant » (plus de 4 mois) a toutes les chances d’afficher un prix inférieur d’un chiot de la même race de 8 semaines.
A cela au moins, 2 raisons :
Par ailleurs plus un chiot reste à l’élevage après son âge légal minimum de cession (8 semaines), plus il coûte à l’éleveur (alimentation, rappel de vaccin, etc…). Pour ces raisons, l’éleveur aura tout intérêt de trouver rapidement un foyer à ses chiots.
D’une façon générale, un chiot femelle sera vendu plus cher qu’un chiot mâle.
Cela s’explique par la valeur intrinsèque de la femelle qui peut se reproduire et permettre au particulier de vendre quelques portées de sa chienne
Le dressage du chiot pour développer une compétence particulière peut aussi impacter le coût. Il s’agit souvent de lignée dite « de travail » que cela soit pour le rassemblement des troupeaux (comme le Border Collie), la protection (Berger allemand, Malinois, Rottweiler) ou encore la recherche de truffes (Lagotto Romagnolo) !
Les chiens issus des refuges seront bien moins chers à l’achat, mais seront rarement de race et souvent plus d’un an.
Les chiens d’importation auront nécessairement plus de 3 mois et 21 jours. Ce choix peut se justifier pour les éleveurs (pour varier leurs lignées) ou les passionnés. Le prix n’est alors pas plus avantageux qu’en France (notamment au regard des frais associés comme le transport de l’animal).
Les revendeurs (qui ne sont pas propriétaires des reproducteurs) peuvent proposer des chiots à de prix très concurrentiels. La seule certitude que vous aurez en faisant ce choix est qu’il ne s’agit en rien d’une passion pour votre interlocuteur mais d’un simple business. Même s’il ne faut pas généraliser, les exigences sanitaires sont moindres et la traçabilité souvent incertaines. Pour toutes ces raisons, Ioupsi & Joke ont fait le choix de ne pas accepter les revendeurs sur sa plate-forme chiot-et-chaton.fr.
Il convient de retenir qu’un prix particulièrement bas (inférieur à 600 €) doit nécessairement attirer votre attention et doit pouvoir se justifier (problème de santé, chiot âgé presque adulte, etc…). A défaut, il s’agit peut être d’un chiot issu de traffic.
Il faut aussi s’interroger sur ce que vous souhaitez : simplement un animal de compagnie à « chouchouter » ou un chiot au pedigree exceptionnel pour participer à des expositions canines ?