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Voyager avec son chiot ou son chaton : réglementation pour tous les déplacements transfrontaliers

Jeune femme enthousiaste tenant son chien

 

 

 

L'acquisition d'un chiot ou d'un chaton représente parfois l'aboutissement d'une longue recherche pour trouver l'animal idéal, qu'il s'agisse d'une race spécifique, d'une lignée particulière ou d'un reproducteur de qualité. Pourtant, franchir des frontières avec lui ou ramener son nouvel compagnon dans son pays de résidence implique de naviguer dans un labyrinthe réglementaire complexe. Les règles sanitaires varient considérablement selon les pays, les âges des animaux et les modes de transport utilisés. Ce guide détaillé vous accompagne dans la compréhension des contraintes légales qui encadrent ces déplacements internationaux, que vous soyez un particulier franchissant une frontière pour adopter ou simplement voyager, un éleveur passionné acquérant un reproducteur dans un pays tiers, ou un éleveur frontalier conseillant vos futurs acquéreurs étrangers.

Valise voyage

Les trois piliers de la réglementation internationale

Avant d'envisager tout déplacement avec un animal de compagnie au-delà des frontières, trois exigences fondamentales constituent le socle de pratiquement toutes les législations nationales. Ces obligations, bien que variant dans leurs modalités d'application, représentent le dénominateur commun de la réglementation mondiale.

L'identification électronique : une exigence universelle

L'identification par puce électronique est devenue la norme internationale incontournable pour tout mouvement transfrontalier d'animaux de compagnie. Cette puce, également appelée transpondeur, doit être conforme aux normes ISO 11784 et utiliser la technologie HDX ou FDX-B, ou être conforme à l'annexe A de la norme ISO 11785. À défaut, le propriétaire doit fournir le moyen de lecture approprié.

Le tatouage, bien que toujours légal en France et reconnu dans certaines circonstances spécifiques, pose problème à l'international. Seuls les animaux tatoués avant le 3 juillet 2011 avec un tatouage clairement lisible peuvent encore franchir certaines frontières européennes. Pour toute adoption destinée à l'export, l'implantation d'une puce électronique est impérative, même si l'éleveur identifie habituellement ses animaux par tatouage. Cette exigence n'est pas négociable et conditionne la délivrance du passeport européen ainsi que toute vaccination antirabique valide à l'international.

Le passeport européen pour animal de compagnie

Document officiel de couleur bleue, le passeport européen centralise toutes les informations essentielles concernant l'animal : son identification, son propriétaire, et surtout son historique de vaccination. Il est délivré par un vétérinaire habilité après l'identification de l'animal par puce électronique.

Ce passeport est obligatoire pour tous les mouvements non commerciaux d'animaux de compagnie au sein de l'Union Européenne et est également reconnu dans plusieurs pays associés : Andorre, Islande, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Saint-Marin, Suisse et l'État de la Cité du Vatican. Pour ces derniers, les mêmes formalités sanitaires que celles appliquées au sein de l'UE sont exigées.

Il convient de noter que si un rappel vaccinal contre la rage est effectué dans un pays tiers lors d'un séjour, ou si un titrage des anticorps antirabiques est réalisé hors de l'Union Européenne, le passeport seul ne suffit plus pour le retour. Un certificat sanitaire établi par les autorités officielles du pays tiers devient alors nécessaire.

La vaccination antirabique : une obligation sanitaire majeure

La vaccination contre la rage constitue l'exigence sanitaire numéro un dans le monde. Cette vaccination ne peut être administrée qu'après l'identification de l'animal et à partir de l'âge minimal de 12 semaines. Un point crucial souvent méconnu : la vaccination n'est considérée comme valide qu'après un délai incompressible de 21 jours suivant la fin du protocole de vaccination prescrit par le fabricant. Cette période correspond au délai nécessaire pour que l'immunité protectrice se développe.

Pour les animaux voyageant régulièrement, la continuité des rappels vaccinaux est essentielle. En effet, un rappel effectué dans les délais recommandés par le fabricant est considéré en cours de validité dès le jour de sa réalisation, sans délai d'attente. Cette continuité permet de maintenir la validité du titrage antirabique à vie, évitant ainsi la répétition de cette procédure coûteuse et contraignante.

vaccination chien

Le titrage des anticorps antirabiques : une épreuve déterminante

Le titrage sérique des anticorps antirabiques représente l'une des contraintes les plus complexes pour les voyages vers ou depuis des pays tiers à l'Union Européenne. Cette analyse de laboratoire permet de s'assurer de l'efficacité réelle de la vaccination contre la rage.

 

Principe et modalités du titrage

Le titrage consiste en un prélèvement sanguin effectué par un vétérinaire habilité, dont l'échantillon est ensuite analysé par un laboratoire désigné par l'Union Européenne. Le résultat doit être supérieur ou égal à 0,5 UI/ml pour être considéré comme valide. Cette analyse ne peut être réalisée qu'au minimum 30 jours après la vaccination valide, ce délai couvrant la période de séroconversion habituelle.

La contrainte temporelle majeure réside dans le délai d'attente imposé après le titrage : pour une importation depuis un pays tiers vers l'Union Européenne, un délai minimum de trois mois est exigé entre la date du prélèvement sanguin et l'entrée sur le territoire européen. Cette disposition vise à s'assurer que les anticorps détectés ne sont pas liés à une contamination récente mais bien à la vaccination.

 

Pays dispensés de titrage

Certains pays bénéficient d'une dispense de titrage antirabique en raison de leur statut sanitaire favorable vis-à-vis de la rage. Les animaux en provenance ou transitant par les pays suivants sont exemptés de cette contrainte : Andorre, Antigua-et-Barbuda, Argentine, Aruba, Australie, Bahreïn, Barbade, Bermudes, Bosnie-Herzégovine, Canada, Chili, Curaçao, Émirats Arabes Unis, États-Unis d'Amérique, Fidji, Gibraltar, Grande-Bretagne, Groenland, Guernesey, Hong Kong, Île de l'Ascension, Îles BES, Îles Caïmans, Îles Falkland, Îles Féroé, Île de Man, Îles Vierges britanniques, Îles Wallis-et-Futuna, Islande, Jamaïque, Japon, Jersey, Liechtenstein, Macédoine du Nord, Malaisie, Maurice, Mexique, Monaco, Monténégro, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Polynésie Française, République de Corée, Russie, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon, Samoa, Singapour, Suisse, Taïwan, Trinité-et-Tobago, Vanuatu et Vatican.

Attention : cette liste évolue régulièrement. Il est impératif de vérifier les annexes actualisées du règlement européen 577/2013 avant tout déplacement.

 

Stratégie pour les séjours à l'étranger

Pour les propriétaires envisageant un séjour dans un pays tiers, même temporaire, une stratégie optimale consiste à faire réaliser le titrage antirabique avant le départ de France. Si ce test est effectué en France avec un résultat positif et que l'animal voyage ensuite vers un pays tiers, il n'existe aucun délai d'attente pour le retour dans l'Union Européenne, pour autant que les rappels de vaccination aient été respectés. Le titrage reste valable à vie dans ces conditions.

En revanche, si le titrage est réalisé dans un pays tiers, trois mois d'attente minimum sont requis avant de pouvoir entrer en Europe, avec obligation de voyager sous couvert d'un certificat sanitaire établi par un vétérinaire officiel du pays tiers.

 

chien à côté d'une valise

Acheter un chiot ou un chaton avant un voyage : les contraintes d'âge

L'adoption d'un chiot ou d'un chaton juste avant un départ à l'étranger nécessite une planification minutieuse, car plusieurs contraintes temporelles incompressibles se cumulent.

 

La chronologie incontournable

En France, un chiot ou un chaton ne peut légalement être vendu avant l'âge de 8 semaines. Cette première limite s'accompagne depuis le 1er octobre 2022 de l'obligation pour tout acquéreur d'obtenir un certificat d'engagement et de connaissances au minimum 7 jours avant l'adoption.

La vaccination antirabique ne peut être administrée qu'à partir de 12 semaines, et uniquement après l'identification par puce électronique. À cette première contrainte s'ajoute le délai de validité de 21 jours après l'injection, nécessaire pour que l'immunité protectrice se développe. L'animal atteint donc l'âge minimal de 15 semaines avant de pouvoir franchir des frontières en conformité avec la réglementation standard.

Pour les destinations exigeant un titrage antirabique, le calcul devient encore plus complexe : vaccination à 12 semaines, attente de 21 jours, puis prise de sang au minimum 30 jours après la vaccination (soit à 16 semaines minimum), puis attente de 3 mois supplémentaires avant le déplacement. L'animal aura donc au minimum 7 mois avant de pouvoir voyager vers des pays comme le Maroc, la Tunisie, l'Algérie ou tout pays tiers non dispensé.

 

Les exceptions pour jeunes animaux au sein de l'UE

Certains États membres de l'Union Européenne appliquent des dérogations permettant l'entrée sur leur territoire de jeunes animaux dans des conditions spécifiques, prévues par les articles 7 et 11 du règlement européen 576/2013.

Deux cas de figure sont possibles : l'entrée d'animaux âgés de moins de 12 semaines et non vaccinés contre la rage, ou l'entrée d'animaux âgés entre 12 et 16 semaines, vaccinés mais dont le délai d'immunité protectrice de 21 jours n'est pas encore atteint. Dans ces situations, les animaux doivent être accompagnés soit d'une déclaration du propriétaire attestant qu'ils n'ont pas été en contact avec des animaux sauvages ou des espèces sensibles à la rage depuis leur naissance, soit d'une copie du passeport de leur mère prouvant qu'elle a reçu une vaccination antirabique avant leur naissance.

Les pays appliquant ces dérogations incluent notamment la République Tchèque, le Danemark et la Suisse. En revanche, la grande majorité des États membres interdisent strictement l'entrée d'animaux de moins de 15 semaines, dont l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie, l'Espagne, la Suède, la Norvège et l'Irlande du Nord.

vide

Destinations européennes : spécificités par pays

 

Le Royaume-Uni : vigilance post-Brexit

Depuis le Brexit, le Royaume-Uni applique une réglementation spécifique tout en conservant des bases similaires à celles de l'Union Européenne. L'entrée d'un animal sur le territoire britannique requiert une identification par puce électronique, un passeport européen valide ou un certificat sanitaire, et une vaccination antirabique en cours de validité.

La particularité britannique réside dans le traitement obligatoire contre l'échinococcose. Tout chien entrant au Royaume-Uni doit avoir reçu un traitement vermifuge contenant du praziquantel, administré par un vétérinaire entre 24 heures minimum et 120 heures maximum avant le passage de la frontière. Ce traitement doit être consigné dans le passeport européen avec mention précise de la date, de l'heure, du nom du vermifuge et de son fabricant, accompagnée du tampon et de la signature du vétérinaire.

Autre contrainte notable : les moyens de transport sont réglementés. Les bateaux privés et les avions privés sont interdits, et les animaux ne peuvent voyager par le train Eurostar. Les points d'entrée doivent être autorisés et seules les routes approuvées peuvent être empruntées.

 

La Finlande, l'Irlande et Malte : le traitement échinococcose

À l'instar du Royaume-Uni, la Finlande, l'Irlande et Malte imposent un traitement contre l'échinococcose pour les chiens. Ce traitement doit être administré entre 24 et 120 heures avant l'arrivée et consigné dans la rubrique VII du passeport européen. Cette exigence vise à protéger ces territoires insulaires contre l'introduction du parasite Echinococcus multilocularis.

Il convient de noter que ce traitement n'est pas nécessaire pour les chiens voyageant directement entre la Finlande, l'Irlande, Malte, la Norvège et l'Irlande du Nord, ces pays formant un groupe protégé contre ce parasite spécifique.

Panneau traversée de kangourous

Focus sur les pays à contraintes spécifiques hors Europe

 

Le Maroc : attention au retour

Le Maroc illustre parfaitement le cas d'un pays où la difficulté ne réside pas dans l'entrée sur le territoire, mais dans les conditions de retour en Europe. Pour entrer au Maroc, les exigences sont relativement standards : identification par puce électronique, passeport européen, vaccination antirabique valide et certificat de bonne santé établi par un vétérinaire.

La complexité surgit au moment du retour. Le Maroc ne figurant pas sur la liste des pays dispensés de titrage antirabique, tout animal revenant en Europe depuis le Maroc doit présenter un titrage des anticorps antirabiques valide. Si ce titrage est réalisé au Maroc, un délai d'attente de 3 mois est imposé avant de pouvoir entrer dans l'Union Européenne. La stratégie optimale consiste donc à effectuer ce titrage en France avant le départ. Dans ce cas, aucun délai d'attente n'est requis pour le retour, et le titrage reste valable à vie sous réserve du respect des rappels vaccinaux.

 

L'Australie : rigueur extrême et quarantaine obligatoire

L'Australie représente l'une des destinations les plus exigeantes au monde en matière d'importation d'animaux de compagnie, en raison de sa politique de biosécurité particulièrement stricte visant à protéger sa faune unique.

Tout animal entrant en Australie doit disposer d'un permis d'importation délivré par l'AQIS (Australian Quarantine Inspection Service), dont le coût s'élève à environ 480 dollars australiens et dont l'obtention peut prendre entre 10 et 20 jours. Ce permis détaille tous les critères que l'animal doit respecter et reste valable pendant 12 mois.

Les exigences sanitaires incluent l'identification par puce électronique conforme aux normes ISO, la vaccination antirabique suivie d'un titrage des anticorps effectué au moins 180 jours avant le départ mais moins de 24 mois avant l'entrée. Les animaux doivent également être vaccinés contre la maladie de Carré, l'hépatite, le parvovirus, et pour les chiens, contre Bordetella bronchiseptica. Des traitements antiparasitaires internes doivent être administrés à deux reprises par un vétérinaire agréé.

À l'arrivée, une quarantaine obligatoire de minimum 10 jours dans le centre de Mickleham près de Melbourne est imposée à tous les animaux. Durant cette période, le propriétaire ne peut pas voir son animal. Le transport doit s'effectuer directement vers Melbourne sans escale, dans une cage conforme aux normes IATA. Tous les jouets et accessoires présents dans la cage sont détruits à l'arrivée pour des raisons sanitaires.

Important : certaines races de chiens sont totalement interdites d'importation en Australie, notamment les chiens de combat tels que les Pit Bulls, Dogo Argentino, Fila Brasileiro et Tosa Japonais. Les animaux de moins de 12 mois ne peuvent être importés.

 

La Nouvelle-Zélande : procédures complexes et quarantaine à domicile

La Nouvelle-Zélande applique également une réglementation très stricte, bien que légèrement différente de celle de l'Australie. Les mêmes interdictions concernant certaines races s'appliquent, auxquelles s'ajoute le Perro de Presa Canario. Les hybrides de chiens ou de chats croisés avec d'autres espèces sont généralement interdits, à l'exception des chats du Bengale présentant des documents attestant de cinq générations d'ascendance domestique.

La particularité néo-zélandaise réside dans l'absence de quarantaine en centre pour les animaux en provenance de pays approuvés comme la France, à condition que toutes les procédures aient été scrupuleusement respectées. En revanche, une période d'isolation à domicile de 30 jours est exigée, durant laquelle l'animal ne peut quitter le domicile du propriétaire.

Pour les animaux provenant de pays où la rage est présente, la période de quarantaine peut s'étendre jusqu'à 180 jours selon le risque évalué. Les animaux de moins de 9 mois sont interdits d'importation.

 

Le Canada et les États-Unis : relative simplicité

Le Canada et les États-Unis représentent des destinations relativement accessibles pour les animaux de compagnie européens. Ces pays figurent sur la liste de dispense de titrage antirabique pour l'entrée dans l'Union Européenne, ce qui facilite grandement les allers-retours.

Pour entrer au Canada, un chien ou un chat doit être identifié, vacciné contre la rage avec une preuve de vaccination, et en bonne santé apparente. Un certificat international de bonne santé établi par un vétérinaire quelques jours avant le départ est vivement recommandé, bien que le passeport européen serve de preuve de vaccination. Les chiots de moins de 8 mois peuvent être exemptés de vaccination antirabique dans certaines conditions.

Pour les États-Unis, la réglementation varie selon l'âge de l'animal et son pays d'origine. Depuis août 2024, les chiens doivent avoir au moins 6 mois pour entrer sur le territoire américain. La vaccination antirabique est obligatoire avec un délai de 28 jours après l'injection pour les primo-vaccinations.

 

Le Japon : déclaration préalable obligatoire

Le Japon exige une déclaration d'importation à effectuer au minimum 40 jours avant la date d'entrée dans le pays. Une quarantaine peut être imposée selon la provenance de l'animal et son historique de vaccination. Pour les animaux en provenance de pays désignés comme à faible risque, dont la France, une période de quarantaine réduite peut être accordée si toutes les procédures ont été suivies correctement, incluant la puce électronique, la vaccination antirabique avec titrage, et une période d'attente spécifique.

IATA

Le transport aérien : normes et contraintes logistiques

 

En cabine ou en soute : critères de décision

Le choix entre le transport en cabine ou en soute dépend principalement du poids et de la taille de l'animal, chaque compagnie aérienne appliquant ses propres règles. Généralement, les animaux dont le poids total (animal plus sac de transport) n'excède pas 8 kilogrammes peuvent voyager en cabine, sous réserve que leurs dimensions permettent de placer le sac sous le siège.

Au-delà de ce poids ou de cette taille, le transport en soute devient obligatoire. Il est impératif de contacter la compagnie aérienne choisie plusieurs semaines avant le départ pour connaître ses conditions exactes, car certaines compagnies refusent purement et simplement le transport d'animaux, tandis que d'autres limitent le nombre d'animaux par vol ou par passager.

 

Les normes IATA : garantie de sécurité

Pour le transport en soute, la cage utilisée doit impérativement répondre aux normes de l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA). Ces normes définissent des critères précis visant à assurer la sécurité et le confort de l'animal durant le voyage.

La cage doit être suffisamment spacieuse pour que l'animal puisse se tenir debout sans toucher le plafond, se retourner complètement et s'allonger dans une position naturelle. Elle doit être construite en matériau solide, ventilée sur au moins trois côtés, équipée d'une porte sécurisée avec fermeture robuste, et comporter un système d'alimentation en eau et en nourriture accessible sans ouvrir la porte.

Le fond de la cage doit être étanche pour éviter les fuites, et une litière absorbante doit être installée. Les dimensions exactes requises dépendent de la taille de l'animal : la hauteur doit correspondre à la hauteur de l'animal debout plus 5 centimètres, la longueur à la longueur de l'animal du bout du museau à la base de la queue plus la moitié de la hauteur des pattes avant, et la largeur au double de la largeur de l'animal.

 

Préparation de l'animal au voyage

L'habituation à la cage de transport doit commencer plusieurs semaines avant le départ. Placer des objets familiers et confortables dans la cage, y faire dormir l'animal régulièrement, et associer la cage à des expériences positives permettra de réduire considérablement le stress du voyage.

Le jour du départ, il est recommandé de ne pas nourrir l'animal dans les 4 à 6 heures précédant le vol pour éviter les troubles digestifs, tout en s'assurant qu'il reste hydraté. Certains vétérinaires peuvent prescrire des anxiolytiques légers pour les animaux particulièrement anxieux, bien que cette pratique soit controversée et doit être discutée au cas par cas.

Les mouvements commerciaux : quand les règles changent

La distinction entre mouvement non commercial et mouvement commercial revêt une importance capitale, car les exigences réglementaires diffèrent significativement. Un mouvement est considéré comme commercial dans les situations suivantes : lorsque le nombre d'animaux carnivores domestiques dépasse 5 spécimens sans dérogation spécifique, lorsque le nom du propriétaire inscrit sur les documents diffère de celui qui effectue le mouvement, ou lorsque les animaux voyagent sans leur propriétaire ou la personne autorisée au-delà de la limite de 5 jours prévue par la loi.

Pour les échanges commerciaux entre éleveurs au sein de l'Union Européenne, l'article 10 de la directive 92/65/EEC s'applique, imposant des obligations supplémentaires. Les chiens doivent notamment être traités contre le parasite Echinococcus multilocularis avec mention du traitement dans le passeport européen. Un examen clinique doit être réalisé dans les 48 heures précédant l'expédition, et des certificats sanitaires spécifiques doivent être établis par un vétérinaire officiel.

Le rôle des vétérinaires officiels et des DDPP

Pour les exportations vers des pays tiers, l'intervention d'un vétérinaire officiel de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) devient nécessaire. Ce vétérinaire vérifie que toutes les conditions sanitaires ont été respectées et légalise les documents requis.

Il convient de prendre rendez-vous avec la DDPP au moins deux jours ouvrés à l'avance, en apportant l'ensemble des documents : passeport européen, résultats de laboratoire pour le titrage antirabique le cas échéant, certificats de vaccination, et tout autre document exigé par le pays de destination. Le vétérinaire officiel appose son cachet et sa signature sur les certificats sanitaires, garantissant leur authenticité pour les autorités du pays d'importation.

Les points de contrôle à l'entrée dans l'Union Européenne

Les animaux de compagnie importés de pays tiers sont soumis au contrôle douanier à leur arrivée sur le territoire de l'Union Européenne. Ces contrôles s'effectuent aux points d'entrée des voyageurs ouverts au trafic international.

Les services douaniers vérifient l'identité de l'animal par lecture de la puce électronique, examinent les documents de voyage, et s'assurent de la conformité avec la réglementation européenne. Le certificat sanitaire original établi par un vétérinaire officiel du pays tiers d'origine doit être présenté, accompagné des justificatifs de vaccination contre la rage et, le cas échéant, du résultat du titrage antirabique.

La validité du certificat sanitaire est de 10 jours à compter de sa date de délivrance par un vétérinaire officiel et jusqu'à la date des contrôles au point d'entrée. En cas de transport maritime, cette période de 10 jours est prolongée d'une durée correspondant au voyage par mer. Pour les mouvements ultérieurs à destination d'autres États membres après un court séjour, le certificat demeure valable pendant 4 mois au total, à compter de la date de délivrance ou jusqu'à expiration de la vaccination antirabique, selon la date survenant en premier.

Conséquences du non-respect de la réglementation

Le non-respect des exigences sanitaires et administratives expose à des sanctions significatives. En France, il s'agit d'un délit de douane passible d'une amende pouvant atteindre 15 000 euros et jusqu'à 3 ans d'emprisonnement.

Lors d'un contrôle révélant une non-conformité, les autorités peuvent imposer plusieurs mesures : le refus d'entrée sur le territoire avec obligation de réexpédier l'animal dans son pays d'origine aux frais du propriétaire, la mise en quarantaine pour une durée pouvant aller jusqu'à 6 mois également aux frais du propriétaire, ou dans les cas les plus graves, l'euthanasie de l'animal. Ces conséquences dramatiques soulignent l'importance absolue de respecter scrupuleusement toutes les procédures.

Conseils pratiques pour une préparation optimale

 

Anticiper largement les délais

La complexité et le nombre de procédures requises imposent une anticipation de plusieurs mois. Pour un voyage au sein de l'Union Européenne avec un animal de plus de 15 semaines, un délai d'un mois avant le départ suffit généralement pour accomplir toutes les formalités. En revanche, pour un voyage vers un pays tiers exigeant un titrage antirabique, il convient de commencer les démarches au minimum 6 mois avant la date de départ prévue.

 

Constituer un dossier complet

Rassembler et conserver soigneusement tous les documents est essentiel. Le dossier doit comprendre : le passeport européen complet et à jour, les certificats de vaccination originaux, les résultats du titrage antirabique le cas échéant, les certificats de traitement antiparasitaire, le permis d'importation pour les pays l'exigeant, les certificats de bonne santé, et des copies de tous ces documents conservées séparément.

Il est recommandé de scanner l'ensemble de ces documents et de conserver des copies numériques accessibles depuis un smartphone ou une tablette, en complément des originaux papier.

 

Vérifier les spécificités locales

Chaque pays peut appliquer des règles particulières qui évoluent régulièrement. Avant tout déplacement, il convient de consulter les sites officiels des autorités sanitaires et vétérinaires du pays de destination, de contacter l'ambassade ou le consulat pour confirmer les exigences actuelles, et de vérifier les éventuelles restrictions concernant certaines races ou catégories de chiens.

 

Préparer l'animal physiquement et psychologiquement

Au-delà des aspects administratifs, la préparation de l'animal lui-même ne doit pas être négligée. Une visite chez le vétérinaire quelques semaines avant le départ permet de s'assurer de l'état de santé général. L'habituation progressive à la cage de transport, des trajets courts en voiture pour réduire l'anxiété liée au transport, et le maintien d'une routine stable dans les jours précédant le départ contribuent au bien-être de l'animal.

Constituer une trousse de voyage spécifique incluant les médicaments habituels de l'animal en quantité suffisante, ses gamelles et sa nourriture habituelle, de l'eau en quantité suffisante pour le voyage, des alèses ou protections absorbantes, une couverture ou un jouet familier rassurant, et les coordonnées d'un vétérinaire dans le pays de destination.

 

Focus sur les situations particulières

 

Les éleveurs frontaliers et leurs acquéreurs étrangers

Pour les éleveurs français situés en zone frontalière qui vendent régulièrement à des acquéreurs étrangers, une compréhension approfondie des réglementations devient un service client essentiel. Informer précisément les futurs acquéreurs des surcoûts éventuels liés à l'identification par puce électronique si l'éleveur tatoue habituellement, à la vaccination antirabique si elle n'est pas incluse dans le prix de base, au traitement contre l'échinococcose pour certaines destinations, et aux éventuels frais de pension si l'animal doit atteindre 15 semaines avant de franchir la frontière.

Certains éleveurs choisissent d'inclure ces prestations dans un forfait export permettant de simplifier la transaction et d'assurer la conformité réglementaire (option prévue dans l'espace éleveur de Ioupsi & Joke). Cette transparence contribue à établir une relation de confiance et évite les litiges.

 

Les reproducteurs de grande valeur

L'acquisition d'un reproducteur à l'étranger, souvent coûteuse, justifie une attention particulière aux procédures. Au-delà des exigences réglementaires standard, il convient de vérifier l'éligibilité de l'animal aux concours et expositions s'ils font partie du projet d'élevage, de s'assurer de la validité du pédigrée et de sa reconnaissance par les organismes canins ou félins nationaux, et de prévoir une assurance transport adaptée à la valeur de l'animal.

Pour ces animaux d'exception, le recours à un transporteur spécialisé dans le convoyage d'animaux de compagnie peut s'avérer judicieux, ces professionnels maîtrisant parfaitement les procédures et pouvant accompagner l'animal durant tout le voyage.

 

Les pays de transit

Lorsqu'un voyage implique le transit par un ou plusieurs pays avant d'atteindre la destination finale, la réglementation la plus restrictive s'applique. Un animal voyageant de France vers la Lituanie en passant par l'Allemagne et la Pologne devra respecter les exigences allemandes et polonaises, même si la Lituanie applique une réglementation plus souple.

Pour les voyages en avion avec escale, si l'animal reste dans la zone de transit international sans entrer sur le territoire du pays d'escale, une déclaration attestant que l'animal n'a eu aucun contact avec des espèces sensibles à la rage et est resté confiné dans le moyen de transport ou dans le périmètre de l'aéroport international peut suffire. Cette déclaration doit néanmoins respecter les formats et exigences linguistiques définis par les règlements européens.

 

L'évolution de la réglementation

La réglementation en matière de mouvements d'animaux de compagnie évolue régulièrement, en fonction des situations sanitaires mondiales, des accords bilatéraux entre pays, et des avancées scientifiques en matière de prévention des maladies.

Certaines évolutions récentes méritent d'être soulignées : le retrait de la Biélorussie et de la Russie de la liste des pays dispensés de titrage antirabique depuis septembre 2024, les modifications des conditions d'entrée aux États-Unis avec l'âge minimal porté à 6 mois en août 2024, et les adaptations constantes des protocoles de quarantaine en Australie et Nouvelle-Zélande.

Ces évolutions rendent indispensable la vérification systématique des exigences actuelles quelques semaines avant tout déplacement, même si un voyage similaire a déjà été effectué par le passé. Les sites officiels des ministères de l'Agriculture des pays concernés, les ambassades et consulats, et les sites spécialisés constituent des sources d'information fiables et actualisées. Voir les sources utiles et sites de références à la fin de cet article.

 

En conclusion : rigueur et anticipation

Voyager avec un chiot ou un chaton après son acquisition à l'étranger représente un projet parfaitement réalisable, mais qui exige une rigueur absolue dans le respect des procédures. La diversité des réglementations selon les pays, les âges des animaux et les situations sanitaires mondiales impose une préparation minutieuse et une anticipation de plusieurs mois.

Les trois piliers fondamentaux - identification par puce électronique, passeport européen et vaccination antirabique - constituent le socle universel, auxquels s'ajoutent des exigences spécifiques selon les destinations : titrage des anticorps antirabiques pour les pays tiers non dispensés, traitements antiparasitaires pour certains pays insulaires, quarantaines pour les destinations à biosécurité stricte, et permis d'importation pour les pays appliquant des contrôles renforcés.

L'accompagnement par des professionnels compétents - vétérinaires habilités, vétérinaires officiels des DDPP, transporteurs spécialisés - s'avère souvent indispensable pour naviguer sereinement dans cette complexité administrative. L'investissement en temps et en argent que représentent ces démarches doit être envisagé dès le projet d'acquisition, particulièrement pour les races spécifiques, les reproducteurs de valeur ou les destinations lointaines.

La récompense de cette rigueur est la possibilité de voyager en toute légalité avec son compagnon, de franchir les frontières sans stress, et de construire une vie partagée avec l'animal choisi, quelle que soit sa provenance géographique. Dans un monde où les échanges internationaux se multiplient et où les passionnés recherchent l'excellence au-delà de leurs frontières nationales, maîtriser ces contraintes réglementaires devient une compétence essentielle pour tout propriétaire ou éleveur responsable.

 

Foire aux questions (FAQ)

 

À partir de quel âge un chiot ou un chaton peut-il voyager à l'étranger ?

Pour les voyages au sein de l'Union Européenne et vers les pays dispensés de titrage antirabique, l'âge minimal est de 15 semaines. Cette limite résulte du cumul de plusieurs contraintes : vaccination antirabique possible uniquement à partir de 12 semaines, puis délai de 21 jours pour que l'immunité soit effective. Pour les destinations exigeant un titrage antirabique comme le Maroc, la Tunisie ou l'Algérie, l'animal doit avoir au minimum 7 mois : vaccination à 12 semaines, attente de 21 jours, titrage au minimum 30 jours après la vaccination, puis délai de 3 mois avant le voyage. Certains pays de l'UE appliquent des dérogations permettant l'entrée d'animaux plus jeunes sous conditions spécifiques, notamment avec l'accompagnement de la mère vaccinée ou une attestation de non-contact avec des animaux sauvages.

 

Le tatouage est-il suffisant pour voyager à l'étranger avec mon animal ?

Non, le tatouage ne suffit plus pour les voyages internationaux, sauf exception très limitée. Seuls les animaux tatoués avant le 3 juillet 2011 avec un tatouage clairement lisible peuvent encore franchir certaines frontières européennes. Pour tout voyage international, l'identification par puce électronique transpondeur conforme aux normes ISO 11784 est devenue obligatoire. Cette puce doit être implantée avant toute vaccination antirabique pour que celle-ci soit valide. Si vous envisagez d'adopter un chiot ou un chaton destiné à l'export, exigez impérativement l'identification par puce électronique, même si l'éleveur identifie habituellement ses animaux par tatouage.

 

Qu'est-ce que le titrage antirabique et quand est-il obligatoire ?

Le titrage antirabique est une analyse de laboratoire effectuée sur un prélèvement sanguin qui permet de mesurer le niveau d'anticorps contre la rage dans le sang de l'animal. Le résultat doit être supérieur ou égal à 0,5 UI/ml pour être valide. Ce titrage est obligatoire pour les voyages depuis ou vers des pays tiers à l'Union Européenne qui ne figurent pas sur la liste des pays dispensés. Il doit être réalisé au moins 30 jours après la vaccination antirabique et au moins 3 mois avant l'importation dans l'UE. Pour les séjours à l'étranger, il est fortement recommandé de réaliser ce titrage en France avant le départ : dans ce cas, aucun délai d'attente n'est exigé pour le retour, et le titrage reste valable à vie tant que les rappels de vaccination sont respectés.

 

Quels sont les pays dispensés de titrage antirabique ?

Les pays dispensés de titrage antirabique pour entrer dans l'Union Européenne incluent notamment : Andorre, Australie, Bahreïn, Canada, Chili, États-Unis, Gibraltar, Groenland, Hong Kong, Islande, Japon, Liechtenstein, Monaco, Norvège, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Singapour, Suisse et Vatican. Cette liste, définie par le règlement européen 577/2013 annexe II parties 1 et 2, évolue régulièrement. Il est impératif de vérifier la liste actualisée avant tout voyage. Pour les pays ne figurant pas sur cette liste, le titrage antirabique devient obligatoire avec un délai de 3 mois entre le prélèvement sanguin et l'entrée dans l'UE.

 

Puis-je voyager en avion avec mon chiot en cabine ?

La possibilité de voyager en cabine dépend du poids et de la taille de votre animal, ainsi que des règles spécifiques de chaque compagnie aérienne. Généralement, les animaux dont le poids total incluant le sac de transport n'excède pas 8 kilogrammes peuvent voyager en cabine, à condition que les dimensions permettent de placer le sac sous le siège devant vous. Au-delà de ce poids, le transport en soute devient obligatoire dans une cage conforme aux normes IATA. Certaines compagnies appliquent des restrictions supplémentaires ou refusent totalement le transport d'animaux. Il est impératif de contacter votre compagnie aérienne plusieurs semaines avant le départ pour connaître ses conditions exactes et réserver une place pour votre animal, car le nombre d'animaux par vol est souvent limité.

 

Qu'est-ce que le traitement contre l'échinococcose et quand est-il obligatoire ?

Le traitement contre l'échinococcose est un vermifuge contenant du praziquantel administré pour prévenir l'introduction du parasite Echinococcus multilocularis. Ce traitement est obligatoire pour les chiens voyageant vers le Royaume-Uni, l'Irlande, la Finlande et Malte. Il doit être administré par un vétérinaire entre 24 heures minimum et 120 heures maximum avant le passage de la frontière. Le vétérinaire doit consigner ce traitement dans la rubrique VII du passeport européen en précisant la date, l'heure exacte, le nom du vermifuge utilisé et son fabricant, puis apposer son tampon et sa signature. Sans cette mention correctement complétée, l'entrée sur le territoire britannique ou dans les autres pays concernés sera refusée.

 

Quelles sont les conséquences si mon animal ne respecte pas les exigences réglementaires ?

Le non-respect des exigences sanitaires et administratives expose à des sanctions graves. En France, il s'agit d'un délit de douane passible d'une amende pouvant atteindre 15 000 euros et jusqu'à 3 ans d'emprisonnement. Lors d'un contrôle à l'arrivée révélant une non-conformité, les autorités peuvent imposer plusieurs mesures : le refus d'entrée sur le territoire avec obligation de réexpédier l'animal dans son pays d'origine à vos frais, la mise en quarantaine pour une durée pouvant aller jusqu'à 6 mois également à vos frais, ou dans les cas extrêmes, l'euthanasie de l'animal. Ces conséquences dramatiques soulignent l'importance cruciale de respecter scrupuleusement toutes les procédures réglementaires et de vérifier leur conformité avant le départ.

 

Comment se préparer pour un voyage vers l'Australie avec mon chien ?

L'Australie applique l'une des réglementations les plus strictes au monde. Votre chien doit avoir au moins 12 mois et disposer d'un permis d'importation délivré par l'AQIS coûtant environ 480 dollars australiens. Les exigences incluent : identification par puce électronique ISO, vaccination antirabique suivie d'un titrage des anticorps réalisé au moins 180 jours avant le départ mais moins de 24 mois avant l'entrée, vaccinations contre la maladie de Carré, l'hépatite, le parvovirus et Bordetella bronchiseptica, deux traitements antiparasitaires internes par un vétérinaire agréé. À l'arrivée, une quarantaine obligatoire de minimum 10 jours au centre de Mickleham près de Melbourne est imposée. Le transport doit s'effectuer directement vers Melbourne sans escale, dans une cage conforme aux normes IATA. Certaines races de chiens sont totalement interdites d'importation. La préparation doit débuter au minimum 7 à 8 mois avant le départ prévu.

 

Mon passeport européen suffit-il pour revenir en France après un séjour au Maroc ?

Non, le passeport européen seul ne suffit pas pour revenir en France depuis le Maroc. Le Maroc ne figurant pas sur la liste des pays dispensés de titrage antirabique, vous devez présenter un titrage des anticorps antirabiques valide pour rentrer dans l'Union Européenne. Si ce titrage est réalisé au Maroc, vous devrez attendre 3 mois avant de pouvoir rentrer en France. La stratégie optimale consiste à effectuer ce titrage en France avant votre départ pour le Maroc : dans ce cas, aucun délai d'attente n'est requis pour le retour, le titrage reste valable à vie sous réserve du respect des rappels vaccinaux. Si un rappel vaccinal contre la rage a été fait au Maroc lors de votre séjour, vous devrez obtenir un certificat sanitaire signé par les autorités officielles marocaines en plus du passeport européen.

 

Combien de temps à l'avance dois-je contacter mon vétérinaire avant un voyage international ?

Le délai nécessaire dépend de la destination et de l'âge de votre animal. Pour un voyage au sein de l'Union Européenne avec un animal adulte déjà vacciné contre la rage, un délai d'un mois avant le départ suffit généralement. Pour un voyage vers un pays tiers exigeant un titrage antirabique comme le Maroc, la Tunisie ou l'Algérie, commencez les démarches au minimum 6 mois avant la date prévue. Pour des destinations très exigeantes comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, anticipez 7 à 8 mois. Si vous adoptez un chiot destiné à voyager, prenez en compte les contraintes d'âge : impossible de voyager avant 15 semaines au minimum pour l'UE, ou 7 mois pour les pays tiers non dispensés de titrage. Contactez systématiquement votre vétérinaire dès que le projet de voyage se précise pour établir un calendrier personnalisé.

 

Puis-je voyager avec plus de 5 animaux en même temps ?

Voyager avec plus de 5 animaux de compagnie change la nature juridique du mouvement, qui devient commercial au lieu de non commercial. Cette distinction entraîne l'application d'une réglementation beaucoup plus stricte définie par la directive 92/65/EEC. Les obligations supplémentaires incluent : un certificat sanitaire établi par un vétérinaire officiel, un examen clinique dans les 48 heures précédant l'expédition, des traitements antiparasitaires spécifiques avec mention obligatoire dans les documents, et des contrôles renforcés aux frontières. Des dérogations existent pour les chiens, chats et furets participant à des concours, expositions ou événements sportifs, à condition de fournir une preuve d'inscription et que les animaux soient âgés de plus de 6 mois. Pour les éleveurs effectuant régulièrement ce type de mouvements, il est recommandé de consulter les services vétérinaires départementaux pour établir des procédures adaptées.

 

Que se passe-t-il si mon animal tombe malade pendant le voyage ?

En cas de maladie pendant le voyage, plusieurs situations peuvent se présenter. Durant un vol, l'équipage ne peut généralement pas intervenir directement sur l'animal en soute, raison pour laquelle un examen vétérinaire préalable au voyage est crucial. À l'arrivée, si l'animal présente des signes de maladie lors des contrôles sanitaires, les autorités peuvent imposer une quarantaine prolongée à vos frais ou refuser l'entrée sur le territoire. Pour minimiser les risques : faites examiner votre animal par un vétérinaire quelques jours avant le départ, constituez une trousse de premiers soins contenant ses médicaments habituels, conservez les coordonnées d'un vétérinaire dans le pays de destination, souscrivez une assurance santé animale couvrant l'étranger si vous prévoyez un séjour prolongé. Si l'animal est en mauvaise santé, il est fortement conseillé de reporter le voyage plutôt que de risquer des complications graves.

 

Sources et références officielles

  • Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire - FAQ Importation des animaux de compagnie en provenance de pays tiers : agriculture.gouv.fr
  • Direction Générale des Douanes et Droits Indirects - Vous voyagez avec un chien, chat ou furet : douane.gouv.fr
  • Commission Européenne - Règles de l'UE concernant les voyages avec des animaux de compagnie : europa.eu
  • Ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères - Animaux domestiques : diplomatie.gouv.fr
  • AniVetVoyage - Conseils et formalités pour voyager avec son animal : anivetvoyage.com
  • Ordre National des Vétérinaires - Voyager avec son animal de compagnie au Royaume-Uni : veterinaire.fr
  • Règlement (UE) n° 576/2013 du Parlement européen et du Conseil relatif aux mouvements non commerciaux d'animaux de compagnie
  • Règlement d'exécution (UE) n° 577/2013 de la Commission concernant les modèles de documents d'identification
  • Directive 92/65/CEE du Conseil relative aux conditions de police sanitaire régissant les échanges et les importations dans la Communauté d'animaux
  • Commission Européenne - Laboratoires désignés pour les tests de titrage des anticorps antirabiques : food.ec.europa.eu

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